Aujourd’hui, on se rend dans la partie ouest de la ville, dans le quartier de Belém qui est un peu excentré. Pour l’aller, on prend le métro et le bus histoire de ne pas y perdre toute notre matinée.
Ce matin, le soleil est bien présent, le ciel est bleu, la mer calme. Cette journée sur le front de mer Lisbonnais se présente plutôt bien, toutefois attention aux coups de soleil !
Immédiatement en arrivant, on se retrouve face au monument des Découvertes. Cette immense sculpture immaculée est frappante par sa taille et sa complexité. Une multitude de silhouettes de tout âge et de toute profession nous font de l’ombre. On se sent petit face à cet édifice immense à la fois par sa taille et sa représentation. Le monde est vaste et il y a tant à découvrir.
On marche sous le soleil le long de la mer jusqu’à la Tour de Belém. Au passage, on admire les voiliers du port sous le carillon de leurs drisses.
La Tour est de taille modeste mais superbe par son architecture, ses sculptures. La mer se brise sur ses flancs. Un petit banc de sable résiste à ses pieds. Il n’y a pas encore foule. On attend une quinzaine de minutes avant d’y entrer. L’entrée, avec le tarif étudiant, y est seulement de 3 euros ! Autant en profiter !
À l’intérieur, de grandes salles ombragées abritent quelques canons au métal patiné. Après l’ascension de dizaines de marches, on arrive sur une première plateforme. Le soleil, le vent et les embruns nous accompagnent. La vue est belle, mais on peut monter plus haut. Toujours plus haut. Les escaliers en colimaçons sont étroits et la montée est raide. Un système de feux rouges et verts permet d’alterner des phases de montée ou de descente, afin d’éviter les croisements impossibles.
Tout en haut de la tour, le panorama est incroyable. La mer est bleue. On voit le monument aux Découvertes. Le pont du 25 avril au loin. Le Christo Del Rei. L’horizon.
On s’assoit dans une tourelle pour contempler la mer. La foule qui commence à s’accumuler à l’entrée. La queue grandit de minute en minute.
Finalement, on redescend sur terre. Direction le Monastère des Hiéronymites. Mais avant, on repasse par le monument des Découvertes. Cette fois, on prend le temps d’admirer la grande carte du monde qui recouvre le sol.
L’entrée du Monastère est à 5 euros tarif étudiant. Il est immense. Une grande pelouse verte se trouve au centre du cloître. Les colonnes sont finement ouvragées. Le lieu est resplendissant de lumière. Il est agréable de s’y promener, surtout sur le temps de midi où la plupart des touristes ont disparu pour se restaurer.
On fait le tour, monte à l’étage. S’assoit à l’ombre.
Puis la faim nous rattrape.
On quitte le monastère pour aller manger dans un petit café d’extérieur, le BananaCafé qui se trouve juste à côté. À l’abri des arbres, on attend nos commandes. On a pris des sortes de pita, fourrés au pesto, tomate et mozzarella pour moi (le classique végé indémodable visiblement…). C’est plutôt cher mais bon et suffisant.
Pour le dessert, on va juste à côté dans la mythique « Pastéis de Belém« . On ne pouvait pas passer ici sans déguster les très célèbres Pastéis qui auraient été créés ici et dont le recette est secrète depuis blablabla.
On a de la chance, après 10 minutes d’attente, on commande nos pâtisseries. Le pastéis est à un peu plus de 1 euro. J’en prends deux, histoire de ne pas rester sur ma faim ! Ici, les gens les commandent par dizaine. Paquet de 10, 20, 30… Les pastéis partent comme des petits pains. En arrière-boutique, les employés sont occupés à remplir de jolies boîtes en carton de ces fameux flans.
Je récupère enfin ma commande. On s’éloigne un peu, à la recherche d’un coin d’herbe à l’ombre pour apprécier tranquillement ce butin. Avec les pastéis, on a glissé un sachet de sucre glace et de cannelle.
La pâte feuilletée est grasse, gourmande et croustillante. Le flan, fondant en bouche et encore tiède. Les goûts de cannelle et de vanille se marient bien. Indéniablement, c’est très bon. Moins sucré que les premiers pastéis que l’on avait achetés à la Fabrica de Nata, ce n’est pas plus mal. Après, de là à dire qu’il s’agit des meilleurs Pastéis de Nata… Je ne m’avancerais pas, je n’ai pas dégusté un panel assez large de pastéis pour comparer.
Maintenant que nos batteries sont chargées à bloc, on se remet en route. On marche jusqu’à la LX Factory. Il s’agit d’un ancien espace industriel qui abrite maintenant des boutiques et restaurants « originaux ».
Le lieu tape à l’œil avec ses graphes multicolores, ses oiseaux de papier et son béton décrépi. Je ne sais pas ce que valent les restaurants qui s’y trouvent, nous n’y avons pas mangé. En tout cas, tout est plutôt cher et peut-être un peu « surcoté ». Il y a des endroits plus beaux à Lisbonne qui méritent le détour.
L’après-midi est bien entamé et le soleil et la chaleur sont épuisants. On décide de rentrer à l’auberge se reposer. Ma camarade de voyage n’en peut plus et préfère opter pour le bus. Pour ma part, je préfère rentrer à pied. J’ai encore de l’énergie en réserve et c’est comme ça que j’aime découvrir les villes : mes pieds sont mes plus fidèles alliés.
Je longe la mer, coincée entre les vagues et les trottinettes électriques qui tracent sur les pistes cyclables. Le soleil est haut dans ciel. Je le sens réchauffer ma peau. Pénétrer mon épiderme. Titiller mes mélanocytes. Je prends le temps de m’arrêter pour m’enduire de crème solaire.
Je passe rapidement au niveau des docks industriels . Un haut grillage et des conteneurs cachent les grosses machines qui travaillent. Un peu plus loin, je longe des docks désaffectés. Dans de grands blocs de préfabriqués, des boîtes de nuit endormies se suivent et se ressemblent. Des bâtiments abandonnés ont fait peau neuve sous les bombes de peinture de quelques talentueux grapheurs. Des filles surmaquillées en crop top, accompagnés de leurs insta-boyfriends, se plient, s’allongent et posent dans des positions inimaginables devant ces spots à photo éloignés de toutes activités diurnes.
Je rejoins des lieux plus côtés (et blindés). Je traverse la ville. Grandes rues, grandes places. À force d’y passer, on finit par les connaître et les reconnaître.
Une fois à l’auberge, c’est avec un plaisir certain que j’apprécie une douche fraîche. L’eau fait disparaître transpiration, sel et crème solaire. J’ai l’impression de renaître.
On mange nos restes de curry de la veille avant de s’enfoncer à nouveau dans la ville. Mais pas très loin : on va au Topo Chiado. Ce soir, on a prévu quelque chose de spécial. On va voir un film dans un bar situé sur les toits. En « rooftop » comme le disent si bien les gens branchés. On avait pris les places en avance sur internet pour environ 5 euros. Ce soir, le film c’est « Roméo+Juliet » en VO (avec les sous-titre en portugais ahah).
On découvre les lieux. L’environnement est enchanteur. Le bar, hyper bien placé. Au-dessus de nous, le couvent des jacobins. L’élévateur de Santa Justa. Au loin, orangé sous les rayons du coucher de soleil, le château Saint-Georges. On s’allonge sur nos transats, face au grand écran. Sur nos genoux, une couverture prêtée, un casque pour le son, un paquet de pop corn. Il n’y a plus qu’à attendre que le soleil se couche pour que le spectacle commence.
Nonette
J’ai fait une petite vidéo qui compile les points forts de cette semaine à Lisbonne si ça vous intéresse !
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[…] il nous reste un peu de temps à tuer, on retourne au Topo Chiado, le bar où on était allée voir un film en terrasse. On se prend un verre et on apprécie une dernière fois la vue sur la ville, le château et sur […]
[…] il nous reste un peu de temps à tuer, on retourne au Topo Chiado, le bar où on était allée voir un film en terrasse. On se prend un verre et on apprécie une dernière fois la vue sur la ville, le château et sur […]