Aujourd’hui, c’est une journée plus tranquille qui nous attend.

Avec la chambre, nous avons le droit à un bon petit-déjeuner marocain composé d’un bon jus d’orange fraichement pressé, d’une part de gâteau (un gâteau classique au yaourt?), d’une crêpe mille-trous aussi appelée Baghrir et d’un (ou une?) Msemmen, une crêpe feuilletée marocaine toute chaude, le tout recouvert de confiture de fraise. Il y avait aussi du café, mais on aurait quand même préféré un bon petit thé à la menthe !

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Une fois notre ventre bien rempli, on prend la direction de la place Jema El Fna. Pas de visite prévue, juste quelques trucs pragmatiques : trouver de la crème solaire, de quoi se laver (parce que quand on ne paie pas pour mettre ses bagages en soute, emmener du shampoing… ça marche pas trop), un endroit où acheter de l’eau et prendre des billets de bus pour le lendemain (je garde encore le mystère sur la destination !) !

On part motivés et confiants, initialement à la recherche de la gare routière qui se trouve un peu plus au nord de la ville, en dehors des grands murs. Une fois sur la place, on prend une rue qui devrait approximativement nous mener à notre destination… mais… tout ne se passe pas comme prévu.

De grandes et larges, les rues deviennent petites et tortueuses, il y en a à droite, à gauche, devant, derrière. Autour de nous, tout grouille de vie et d’activité. C’est encore le matin. Nous passons devant une porte gardée par trois gardes vêtus de trois uniformes différents. Une fois rendus dans les petites rues, nous découvrons les souks et leurs vendeurs. À un croisement, nous nous rendons enfin compte que nous sommes perdus. Mais nous n’osons pas demander notre chemin, pas de nouvelle arnaque, vous vous souvenez ?

Évidement, on se fait aborder par quelqu’un qui trainait dans la rue et qui semblait désoeuvré. Il nous propose de nous emmener au marché berbère, le quartier des tanneurs. Apparemment, c’est le dernier jour, une chance à ne pas manquer ! (Retenez bien ça, mercredi 14 juin, “dernier jour du marché berbère”!). Comme ça sent l’arnaque à pleins nez, on lui dit qu’on cherche juste à aller à la gare routière donc dépité, après lui avoir dit non plusieurs fois, il nous indique la direction à suivre.

S’ensuit une longue errance à travers les rues de la médina. Progressivement, on en atteint les confins. Les rues deviennent vides, nous ne croisons plus que des chats, étendus sur le sol chaud des trottoirs recouverts de poussière rouge. Puis nous croisons un petit garçon, qui nous suit. Nous avons beau tourner, nous arrêter, nous retourner, il se déplace au même rythme que nous, suit le même chemin et s’arrête quand nous nous arrêtons. À un moment, alors que nous commençons à songer à faire demi-tour et essayer de retrouver la place Jema El Fna, je sens que quelque chose touche mon sac. Je me retourne et croise le regard de l’enfant, qui nous a rattrapé et se trouve juste derrière moi. Je baisse mes yeux sur mon sac et découvre qu’il a ouvert de moitié la plus petite poche. Je m’empresse de la fermer et le regarde en lui signifiant que j’ai bien compris son petit jeu. Il s’arrête quelques minutes, recommence à nous suivre puis voyant que nous le surveillons, laisse tomber et disparaît parmi les ruelles sombres et désertes.

Vous comprendrez aisément qu’en raison de l’ambiance qui régnait ce jour, je n’ai pas pris énormément de photo… Ce qui est bien dommage car c’est dans ces endroits que l’envie d’immortaliser des scènes les plus typiques était la plus forte. Mais pas assez pour risquer de me faire voler mon appareil photo…

Choqués d’avoir failli se faire voler dès le deuxième jour, nous retrouvons les grands axes et la civilisation jusqu’à la rue principale qui traverse la médina, de là, nous nous rendons à Gueliz, la nouvelle ville de Marrakech. Après une demi-heure de marche sous le soleil (en plus des deux heures que nous avons passées perdu à travers la médina), nous atteignons un petit snack/restaurant dans lequel nous avions prévu de manger. On est fatigué, on a faim, mais surtout, on a très soif. Malheureusement, il se révèle être fermé. Nous continuons donc notre route, à la recherche d’un endroit où manger mais… TOUT est fermé. Les rues sont vides. On ne comprend pas trop. C’est étrange.

Et merde. C’est le ramadan.

On renonce donc à manger pour le moment, finir à Mc Do qui est ouvert serait le pire des échecs. On en profite donc pour prendre nos billets de bus dans l’agence Supratour qui jouxte la gare, acheter notre crème solaire, notre shampoing et notre savon et aller à la recherche d’un super marché.

En retournant vers le vieux centre, on tombe sur un petit Carrefour dans lequel nous faisons le plein d’eau, de fruit, de gâteaux et de quoi pique-niquer le midi car après l’échec de la journée, on ne compte pas passer nos midis à sillonner la ville à la recherche de quelque chose d’ouvert.

Avant de rentrer déposer nos achats, on en profite pour se poser au Cyber parc, un joli jardin. Discrètement, on en profite pour boire et manger quelques gâteaux. C’est le ramadan quand même, autour de nous tout le monde doit crever de faim et de soif.

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Juste avant la place Jema, on admire la beauté de la Koutoubia, une mosquée dont le minaret fait office de tour Eiffel Marrakechoise. Malheureusement, nous n’avons pas le droit de visiter, seuls les musulmans ont le droit d’y pénétrer. Nous regrettons de ne pas pouvoir en admirer sa beauté, l’intérieur doit regorger de mosaïques multicolores.

Le soir, nous quittons le riad pour aller manger. Enfin, nous allons pouvoir gouter à la cuisine marocaine ! Il serait temps ! On a choisit d’aller manger dans un snack pas très loin de la place, le Bakchich Café (https://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g293734-d2719666-Reviews-Bakchich_Cafe-Marrakech_Marrakech_Tensift_El_Haouz_Region.html), qui était plutôt bien noté sur Tripadvisor. La décoration est originale, tout en couleur et en récupération. Nous commandons deux jus de fruits, un jus d’orange qui est délicieux ainsi qu’un jus d’avocat-orange pour goûter. Franchement… le jus avocat-orange c’est une vraie tuerie. La texture est crémeuse en bouche et c’est frais, rafraichissant, délicieux. En plus par rapport aux prix des jus de fruit frais en France dans les restaurant, c’est vachement pas cher : 16 dirhams, soit 1 euro 60 !

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Excusez la qualité des photos, j’étais toujours traumatisée à l’idée de sortir mon appareil photo…

En plat, heureux, nous commandons un tajine végétarien, un couscous végétarien et une omelette au fromage. Une omelette au fromage ? Ouais. Je sais pas pourquoi mais elle est très très bonne. Le couscous et le tajine aussi, même si je m’attends à plus de goût, plus d’épices. Après on va pas se plaindre vu le prix qu’on paie : 35 dirhams pour le tajine (3 euros 50) et 40 dirhams pour le coucous (4 euros). L’omelette au fromage est à 20 dirhams, soit 2 euros. En tout, on s’en sort bien avec un repas pour moins de 13 euros pour deux !

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Ah et vous remarquerez, je pense, que pour toutes les photos de bouffe j’ai oublié à chaque fois de prendre les photos des plats tels qu’ils étaient servis… Donc à chaque fois on a commencé à manger ! (ça c’est le tajine)

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Le couscous végétarien

N’empêche qu’on est très content, on s’est bien rempli le ventre (honnêtement on a eu du mal à finir). Et hop, on va dodo, demain une grosse journée nous attend.

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