Aujourd’hui, départ pour le Maroc, terre des Mille et Une nuit.

C’est une longue journée qui nous attend, entre trams, métro, bus, avion, navette… on n’est pas encore arrivé.

Pour commencer, nous prenons un bus de nuit (départ la veille en fait à 23h45 pour une bonne nuit courbaturée et inconfortable à souhait !) qui nous permet de nous rendre à Marseille d’où notre avion doit partir. Après avoir hésité entre trains (en fait non, le train c’est tellement cher qu’on regarde même plus :P), les covoits et les bus, c’est le bus (on a pris un Eurolines) qui s’est avéré être le plus rentable avec un billet Toulouse-Marseille à 12 euros.

Au petit matin (5h30 quand même…), quand tout le monde dort encore dans son lit moelleux, nous arrivons à Marseille. Le jour se lève tandis que nous nous rendons sur le port (à 15 minutes à pied de la gare), à la recherche d’un banc où finir notre petite nuit (tels deux SDF, je vous l’accorde).

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Fort St Jean

En fait, notre avion ne décolle qu’à 15h, nous avons donc le temps de prendre notre temps (est-ce que je suis fière de cette phrase ? Oui. Tout à fait.). Après un petit déjeuner de radin (c’est-à-dire, commander une formule censée être pour une personne et la partager en deux), nous allons faire un tour sur le port ensoleillé de Marseille.

Avant de prendre la navette pour nous rendre à l’aéroport, on engloutit quelques nems, samoussas ainsi qu’un riz cantonais dans un petit snack asiatique près de la gare. C’est bon et pas trop cher (je vous met le lien là : https://www.tripadvisor.fr/Restaurant_Review-g187253-d8548578-Reviews-Bodhi_Garden-Marseille_Bouches_du_Rhone_Provence_Alpes_Cote_d_Azur.html).

Pour aller à l’aéroport, on prend une navette qui part de la gare pour 5.60 euros avec le tarif moins de 25 ans. Il y en a toutes les 15 minutes et elle met environ 25 minutes pour arriver à l’aéroport.

C’est Ryanair, qui proposait les billets les moins chers sur cette période. Pour une personne, l’aller-retour Marseille-Marrakech nous a coûté 60 euros. Après il faut prendre en considération qu’avec Ryanair, chaque service supplémentaire est payant ! Comme par exemple, mettre un bagage en soute. Pour que cela soit vraiment rentable, il faut voyager léger et ainsi vous avez le droit à un bagage de taille raisonnable et un petit sac.

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Après environ 2h30 de vol, nous posons nos pieds sur le continent africain. La chaleur est suffocante, la lumière éclatante et la terre rouge argile. Immédiatement, le dépaysement est total : dès que vous sortez de l’aéroport, vous vous trouvez face à des palmiers et des chauffeurs de taxi marocain. Une espèce particulière, je vous l’assure.

J’ai dit qu’on était sorti de l’aéroport ? Oh non, pas déjà. Cela voudrait dire que j’ai omis de vous parler de notre première grosse erreur : échanger nos euros sonnant et trébuchants (non en vrai c’était des billets tout ce qu’il y a de plus silencieux) en dirhams, la monnaie du Maroc. Donc surtout : ne pas échanger à l’aéroport ! Le taux de change n’est vraiment pas intéressant, nous comme des couillons on a vu “no commission”, on s’est dit cool on va changer là pour pouvoir payer le taxi et au final on a perdu à peu près quinze euros qu’un bon taux de change ne nous aurait pas fait perdre…

Pour info, 1 dirham ça fait environ 0.09 euros.

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Si vous voulez un endroit à Marrakech où le taux de change est intéressant c’est Chez Ali, près de la place Jema El Fna.

Pour nous loger, nous avions réservé sur Airbnb une chambre dans un petit riad (le Riad Venise : https://www.airbnb.fr/rooms/1098696) situé en plein de coeur de la médina, à 5 minutes à pied de la place centrale et méga touristique : la fameuse place Jema El Fna (vous inquiétez pas, on va en reparler très très vite 😉 ). Les prix étaient corrects, environ 200 euros + une taxe de séjour de 2.5euros/jour/personne pour 9 nuits pour 2, soit environ 13 euros la nuit.

Pour nous rendre au riad, le transport est prévu. Au niveau du prix, on nous a vaguement dit que c’est 15 euros, après on espére que ça ne sera pas 15 euros/personne, déjà que pour deux ça fait cher. On aurait pu prendre le bus pour rejoindre le centre-ville, mais après pour trouver le riad, ça aurait pas été une mince affaire… N’empêche que quand on voit l’immensea grande camionnette noire aux vitres teintées, les grands sièges en cuir et l’intérieur immense, on prend un peu peur et on croise les doigts pour que ça soit le prix indiqué.

Sur la route, on profite du paysage marocain très dépaysant : la terre rouge et sèche, la végétation rare, les maisons de terre rouge, les palmiers… Après avoir passé plusieurs grands murs, entourés de magnifiques jardins, on nous dépose à une entrée de la médina où la personne qui s’occupe de notre riad vient nous chercher, Jamal.

Soulagement ! La course s’avère bien être à 15 euros ! Et avoir quelqu’un pour nous conduire jusqu’au riad est une très bonne chose, ce n’est pas pour dire mais… la médina c’est un vrai labyrinthe et bon courage si vous espérez vous repérer avec les noms des rues car… il n’y en a tout simplement pas (ou vraiment pas beaucoup !) !

Le riad est superbe, il s’agit d’une maison typiquement marocaine avec une cour intérieure et trois étages. Autour de la cour se trouve les différentes chambres. À l’étage, une petite terrasse surplombe le vieux centre de Marrakech.

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Une fois arrivé, avant de nous installer, on nous offre un petit thé à la menthe ainsi que quelques gâteaux. Ça fait toujours plaisir !

La chambre est correcte, le lit immense. La salle de bain est privative, petite mais fonctionnelle. Il y a aussi la clim, qui sera notre meilleure amie après nos longues journées de promenade sous la chaleur étouffante (39-40 degrés quand même !). Compris dans le prix, nous avons également un petit déjeuner marocain le matin.

 

 

Après nous être un peu posé (ouais le bus de nuit et l’avion ça fatigue un peu quand même), on décide de pointer le bout de notre nez vers le monde extérieur. Pour un premier contact avec la culture marocaine, je peux vous assurer qu’on n’est pas déçu.

On nous a indiqué le chemin de la place Jema El Fna en arrivant, on décide donc de nous y rendre pour manger. Après avoir prudemment marché dans les ruelles de la médina, oui je dis prudemment parce que entre les scooters, les vélos, les charrettes tirées par des ânes, de temps en temps quelques carrioles tirées par des chevaux… heu… faut faire attention à soi quoi, on finit par arriver à destination.

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Et c’est là qu’on se fait sauter dessus. Le problème je pense c’est que comme on est venu à une période pas trop touristique, eh ben… à part nous… y a pas grand monde. Donc entre les taxis, qui te suivent et te klaxonnent, les mecs perchés derrière leurs chariots à jus d’orange, ceux qui essaient de te rapatrier dans leurs restos, les tatoueuses de henné, les charmeurs de serpents, les petits enfants qui veulent vous vendre des paquets de mouchoirs… Dur de s’en sortir.

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À la base on cherche un endroit pour manger, mais honnêtement, avoir l’impossibilité de marcher sur dix mètres sans se faire arrêter, clairement, ça nous soule vite donc on quitte la petite allée qui abrite les tables des stands qui proposaient à manger et on va dans un coin plus tranquille pour prendre un jus d’orange.

Le jus est à 5 dirhams le verre à emporter, soit environ 50 centimes. C’était frais mais je vous avoue qu’on avait des doutes sur le fait qu’il soit pur ou coupé à l’eau…

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Comme la place nous fait plus si envie, on décide d’aller dans les petites rues à la recherche d’un petit snack sympa. Ça aurait pu bien se passer si l’on n’était pas tombé sur LA tatoueuse.

Quand elle nous aborde, on fait l’erreur de ne pas nous enfuir tout de suite (enfin je dis nous, mais moi surtout, àla base je voulais vraiment savoir combien ils coutaîent ses tatouages !). Au bout de cinq secondes, elle me chope le bras et commence à faire tout pleins de motifs sur ma main. Pour que ma main n’abrite pas un immonde pâté marron pendant plusieurs semaines, je suis bien obligée d’attendre qu’elle ait fini. Sauf, qu’après, elle chope un autre bras et c’est reparti. De la gentille madame elle devient la vilaine biatch (soutenue par une autre biatch), en train de nous réclamer 600 dirhams (= 60 euros #fautpassefoutredenotregueulepouruntrucmochequet’asfaitendixsecondes) pour les deux tatouages. Si j’avais osé, j’aurais surement ris… Bon on lui laisse quand même 100 dirhams (=10 euros) pour qu’elle nous laisse tranquille. Et on repart avec notre marque du diable, celle qui veut dire : allez les voir, c’est des pigeons.

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Les marques du Diable
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Qui commençaient à s’effacer parce qu’au début on en avait trop honte (et même à la fin on en avait honte d’ailleurs)

Comme cette soirée a prit un goût de défaite et qu’accessoirement on a plus assez d’argent pour manger, on rentre dormir. Mais on prend une ferme résolution : on ne se fera plus avoir ! (Et ça va, on crève pas trop la dalle, le midi on avait pris en plus un sandwich qu’on avait pas fini).

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