Ce n’est pas avec le soleil que nos yeux s’ouvrent.

Une brume humide règne sur la ville en cette matinée. Pour autant, il ne fait pas froid. C’est toujours ça de gagné.

Le petit-déjeuner de l’auberge de jeunesse est rudimentaire et tout est en libre-service. Fruit, pain de mie, confiture, beurre, jus d’orange, café ou thé et des œufs pour les courageux qui veulent se lancer dans la cuisine. Rudimentaire mais suffisant.

Il est à peine 9h, pourtant, on est déjà dehors. Une fine pluie se dépose sur notre peau. Nos vêtements.

Le soleil est caché pour l’instant et ce n’est pas plus mal. Je dois absolument m’acheter de la crème solaire avant de choper le coup de soleil du siècle. Avec une peau comme la mienne, quelques heures sous un soleil de plomb suffisent à me rendre écarlate et bulleuse. Autant dire que je préférerais éviter.

Trouver un magasin autre qu’une épicerie orientale ou chinoise qui vend des produits hors de prix s’avère compliqué. Il faut s’éloigner du centre. Et qui dit s’éloigner du centre, dit marcher. Et marcher = monter. C’est bien, dès le matin ça fait les mollets.

Une fois mon passe pour garder une peau avec un semblant de couleur naturel dans mon sac, on est parti pour explorer la ville. Il fait toujours un temps de chien, mais bon, on est là, on va faire avec. Et puis on n’est pas en sucre. Ce n’est pas trois gouttes de pluie qui vont nous faire fondre.

 

On se dirige vers le Couvent des Carmes. Au passage, on passe devant l’Ascenseur de Santa Justa. Quelques touristes font déjà la queue. Il est encore tôt. La masse n’est pas encore là. Pour 5 euros, je vous avoue que je ne l’ai pas fait. OK, la vue sur la ville est peut-être sympa. OK, tout le monde le fait. Mais on n’est pas obligé de faire comme tout le monde. Et puis observer cette structure de fer forgé aux influences gothique de l’extérieur, ça me semble tout aussi bien.

Une bonne montée plus loin, on arrive face au Couvent des Carmes. Le lieu est plutôt joli. De grandes arches rescapées d’un tremblement de terre s’élèvent dans le ciel. Une herbe verte synthétique recouvre le sol. C’est assez petit. Au fond, on peut accéder à une partie qui a conservé son toit, c’est moins joli. Une bibliothèque. Une momie ? Des corps desséchés ? Je ne comprends pas trop ce que ça fait là, mais pourquoi pas. Pour 3 euros, on va dire que ça reste une visite intéressante. Et puis les arches sont quand même vraiment jolies.

 

 

Après moins d’une heure, on se remet en route. Direction : les petites rues du quartier de Barro Alto. Au passage, la Fabrica de Nata et ses dizaines de pastéis nous font saliver. Il serait temps d’y goûter non ?

 

Les petites tartes au flan sont à 1 euro. Jaune. Dorées. Elles font saliver et me donnent juste envie d’y croquer. J’arrive à prendre une photo avant de succomber. Premier ressenti ? C’est gras ! Deuxième ressenti ? C’est bon ! Troisième ? C’est sucré !

C’est croustillant, fondant, réconfortant. Après, ça reste une tarte au flan j’ai envie de dire (oui oui, je fais ma difficile).

 

Juste après ces douceurs, on passe devant la station de métro de Rossio avant d’arriver au funiculaire de Gloria. Il fait à peu près la même taille que les petits trams qu’on voit partout dans la ville sauf qu’il est recouvert de tags multicolores. J’aime bien ce street art plein de vie qui évolue au cours du temps. Je me dis que si je reviens dans quelques années, peut-être que cette rue pentue et ce funiculaire n’auront plus le même aspect. J’admire le wagon aux couleurs éphémères gravir la pente, chargée de touriste smartphone et appareil photo en main.

 

Une fois en haut, nos pieds foulent les petites rues coiffées de guirlandes de toutes les couleurs. Elles sont désertes. Silencieuses.

La pluie continue de tomber. Le soleil n’a toujours pas franchi les nuages. À force, on commence à vraiment se faire mouiller. Il est à peine midi, pourtant on décide d’aller se poser quelques parts pour manger (et accessoirement se mettre à l’abri de la pluie !).

On se réfugie à « La Piadina« , une sorte de restauration rapide à l’italienne qui propose des sortes de galette/tortilla/pita (j’avoue je sais pas trop) fourrées de légumes, fromage et/ou viande. Les prix sont raisonnables, les produits frais, il y a pas mal de choix, c’est assez sympa. (Clairement, ce n’est pas de la gastronomie portugaise mais manger portugais et végétarien… je n’ai pas vraiment trouvé mon bonheur 🙁 ).

 

Une fois nos ventres pleins, on espère que la pluie s’est arrêtée. Mais non. Toujours ce temps gris et humide… En attendant le soleil, on se dit que tant qu’à faire, autant aller dans un musée, au moins on sera au sec. Nos pas et google maps nous mènent au musée Géologique. Il avait de bonnes notes sur Google… mais ce n’est pas incroyable. De longues étagères en bois s’étendent d’un bout à l’autre de grandes pièces. Protégés par des vitres translucides, roches et os millénaires dorment en paix. Par moment, des fémurs de dinosaures nous rappellent à quel point nous sommes minuscules et insignifiants.

 

On fait le tour, on prend le temps… C’est l’été, on préférerait faire autre chose que s’enterrer dans un musée sombre par temps de pluie.

 

Après le musée, on enchaîne sur le Jardin botanique. Quelques cactus, de petits étangs. C’est vert, feuillu. Pour autant, ça pourrait être un parc municipal gratuit.

 

 

En quittant le parc, le soleil apparaît. La magie de Lisbonne fait à nouveau son effet. Les rues redeviennent colorées. Les pavés brillent. Les gens parlent fort. Les guirlandes multicolores et les azulejos sentent la fête et l’été.

 

On se promène dans la ville. Elle fourmille de vie et de bonne humeur. À un coin de rue, un violoncelle nous interpelle. Un peu plus loin, les cordes d’une guitare résonnent dans une grande rue.

 

 

P1080527 (Copier)

Il commence à être tard. On a beaucoup marché. On est fatiguées, on a faim.

Près de notre auberge de jeunesse, on trouve un petit restaurant népalais, Yak & Yéti, qui ne paie pas de mine mais qui est grandement recommandé par tripadvisor. En plus, en réservant sur l’application, on nous promet une remise de 30%. Honnêtement, je n’y crois pas trop. Ça semble trop facile. C’est vrai qu’en passant devant, je ne serais probablement jamais entrée ici.

La nourriture est délicieuse. Pomme de terre à la népalaise… ravioli… curry et son naan au fromage… Les saveurs de l’Inde s’allient à des nouveautés népalaises qui m’étaient inconnues. Je suis conquise. L’addition est plus que raisonnable et la promotion offerte par tripadvisor nous fait économiser presque 9 euros à deux ! En plus, les proportions étaient tellement généreuses qu’on ramène dans des doggy bags de quoi faire un repas entier.

 

 

Ventre plein, jambes courbaturées, il est plus que temps d’aller dormir. La journée de demain sera tout aussi peu reposante.

Nonette

J’ai fait une petite vidéo qui compile les points forts de cette semaine à Lisbonne si ça vous intéresse !

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